L'espion de Sobek by Doherty Paul C

L'espion de Sobek by Doherty Paul C

Auteur:Doherty, Paul C. [Doherty, Paul C.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782264058836
Amazon: 2264058838
Éditeur: 10-18 Grands détectives
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


nemm-t: ancien égyptien, « abattoir »

CHAPITRE VII

Amerotkê fut réveillé sans ménagement par Chien, qui lui souffla au visage des relents de bière et d’oignon cru.

— Seigneur!

Le juge se frotta les yeux et se leva. Il faisait froid, et le ciel n’était plus aussi sombre.

— Ils arrivent, chuchota le Medjaï. Je sens leur odeur infecte dans la brise, depuis l’autre côté du désert. Viande cuite. Urine. Excréments. Ils sont aussi sales que des hyènes.

Amerotkê scruta la pénombre sans rien remarquer d’anormal, mais Chien avait déjà alerté les autres. Des silhouettes se mouvaient, des ordres sifflaient, des armes étaient rapidement collectées. Le juge rejoignit Asoural et le commandant medjaï près du plan d’eau.

— Chien dit qu’ils arrivent, déclara l’officier, et j’ai confiance en lui.

Le silence devint oppressant. Amerotkê restait aux aguets et fut certain d’entendre un bruit. Du côté des hommes rassemblés à la lisière de l’oasis devant eux, un cri de guerre retentit. L’attaque avait commencé. Le commandant medjaï ordonna d’alimenter le feu. Bientôt, l’air fut percé de hurlements, de cris stridents, du choc mortel du métal et du bois. La lumière des flammes bondissantes dessina la silhouette de têtes inclinées et de longs boucliers ovales. L’effet de surprise passé, une troupe massive tentait de franchir les arbres. Asoural, sur la droite, et l’officier medjaï, sur la gauche, lançaient des ordres tandis que l’attaque se poursuivait. Les Arites cherchaient à les prendre en tenailles. Des flèches de feu fusèrent dans les joncs desséchés et des murs de flammes s’élevèrent, emprisonnant les assaillants; d’autres furent blessés par les tessons de poterie et les épines contaminées, qui pénétraient dans leurs pieds nus à la peau calleuse. Certains ne parvinrent à franchir les rideaux de feu que pour être assommés, poignardés ou taillés en pièces. Un guerrier aux reins ceints d’un bout d’étoffe échappa aux défenseurs et fonça sur Amerotkê, armé d’une lance et d’un bouclier. Le juge l’esquiva et passa sur sa droite tout en abattant sa masse. Il manqua la tête, mais atteignit le bras de son adversaire, qui tituba. Cette fois, Amerotkê lui assena un coup de son arme en pleine face, fracassant l’os et déchirant la chair. Chien empoigna l’Arite par les cheveux, lui tira la tête en arrière et l’égorgea. Après une pause infime, l’attaque reprit. La ruse et la fourberie étaient maintenant remplacées par une lutte au corps-à-corps brutale et sanglante. Rang après rang, les guerriers arites affluaient sur eux, déterminés à tous les massacrer. Le commandant medjaï, hors d’haleine, informa Amerotkê que leurs ennemis devaient être une centaine, appuyés par les habitants des sables et les vagabonds du désert.

L’attaque fut repoussée, pour être remplacée par une grêle de traits décochés à l’aide des puissants arcs nubiens. Amerotkê et sa compagnie s’abritèrent tant bien que mal. La nuit finissait, le ciel s’éclairait, l’obscurité reculait. Puis l’assaut recommença. Les Arites restèrent bien à l’écart des flancs de l’oasis encore fumants et concentrèrent leurs efforts en une charge frontale, face à leur forteresse. Ils déferlèrent, boucliers dressés, lances en avant. Les Medjaï, renforcés par les gardes d’Asoural, ne bougèrent pas d’un pouce.



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